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OMS : le ZMapp, seul traitement existant jusqu’ici contre Ebola

OMS : le ZMapp, seul traitement existant jusqu’ici contre Ebola

Le ZMapp, un sérum expérimental mis au point par la société américaine Biopharmaceuticals, est le seul traitement existant  jusqu’à ce jour contre l’épidémie d’Ebola, indique un document des experts de l’OMS.

Selon M. Sylvain Baize, responsable  du Centre national de référence des fièvres hémorragiques virales à l’Institut Pasteur, il s’agit d’un traitement basé sur le principe de la sérothérapie, c’est-à-dire du transfert passif d’anticorps chez un malade. Le principe est d’injecter chez le malade des anticorps, avant que lui-même en ait fabriqué, pour permettre le contrôle de l’infection virale.

Cette opération neutralise les récepteurs du virus, c’est-à-dire que les anticorps vont se fixer sur la protéine du virus qui est impliquée dans la reconnaissance des cellules et de l’infection, ce qui empêche le virus d’infecter de nouvelles cellules.”

 Le chercheur estime qu’il s’agit d’une “approche basique pour traiter les infections virales” par ce traitement qui s’est pour l’instant révélé efficace lors de tests sur les primates, mais il n’est pas certain.

Eric Leroy, directeur général du Centre international de recherches médicales de Franceville et directeur de recherches à l’Institut de recherche pour le développement estime pour sa part que, “L’efficacité de ce traitement est strictement en relation avec le moment où l’on injecte ce médicament.

Dans les deux types d’expérimentations qui ont été effectuées pour l’instant, le ZMapp protège à 100 % contre l’infection lorsqu’il est injecté quelques heures après elle. En situation réelle chez l’homme, c’est inapplicable. On ne se situe jamais au moment où une personne s’infecte, mais quand elle développe les symptômes, c’est-à-dire seulement plusieurs jours après l’infection”, souligne t-il.

D’autres essais ont été réalisés 48 heures après l’infection des cobayes, avec un taux de guérison d’environ 65 %. “On reste quand même loin d’un mode d’utilisation optimale d’un médicament”, commente Eric Leroy qui constate qu’injecté à deux soignants américains contaminés rapatriés aux Etats-Unis, le ZMapp donne pour l’instant des résultats positifs.

  Le Liberia a reçu quelques doses du sérum expérimental qui devraient être réservées à deux médecins libériens contaminés. Le traitement, non homologué, n’est pas produit à grande échelle. Il n’existe par conséquent que très peu de “stocks” du médicament, indique t- on.

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